Titre de la thèse :

Social meaning in Construction Grammar: double modals in dialects of English

(Le sens social en Grammaire de Construction: les doubles modaux dans les dialectes anglophones)

Date : mardi 28 novembre 2023, à 14h.

Lieu : Université Paris Cité, Bâtiment Olympe de Gouges (Place Paul Ricoeur 75013, Paris), salle 830 (8e étage).

Membres du jury :

Prof. Agnès CELLE, Université Paris Cité – Directrice

Prof Graeme TROUSDALE, University of Edinburgh – Directeur

Prof Thomas HOFFMANN, Katholische Universität Eichstätt-Ingolstadt — Rapporteur

Prof Hans-Jörg SCHMID, Ludwig-Maximilians-Universität München – Rapporteur

Prof Willem HOLLMANN, University of Lancaster – Examinateur

Dr Heather BURNETT, CNRS/Université Paris-Cité – Examinatrice

Prof Ilse DEPRAETERE, Université de Lille – Examinatrice

Accès au bâtiment Olympe de Gouges (Place Paul Ricoeur 75013, Paris), salle 830 (8e étage).

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Thesis abstract :

This thesis aims to improve the explanatory adequacy and internal consistency of the theory of Construction Grammar, by considering why and how to integrate social meaning in its model of language as a sociocognitive, complex adaptive system. To do so, it considers the case of a particularly rare, unusual, and socially salient grammatical feature in dialects of American and British English: the double modal construction. I report an in-depth empirical description of double modals based on (i) a corpus study of naturalistic double modals in two unprecedently large databases of American and British geolocated social media data, and (ii) a fieldwork study of the acceptability and social meaning of double modals in four samples of dialect speakers from England, Scotland, and Northern Ireland. I argue that social meaning is explanatorily necessary for an adequate Construction Grammar analysis of double modals from a variety of perspectives. I also show that the case study of double modal constructions warrants internal revisions of two key sub-models of constructional processes in Construction Grammar: (a) the principle of No Synonymy, redefined as the principle of No Equivalence, and (b) the meaning of constructions, redefined as a semantic/pragmatic/social conceptual interface. Finally, I consider the implications of these revisions for a fine-tuned, socially turned theory of language knowledge and use, to be further improved through hypothetico-deductive feedback loops between a general framework and additional empirical case studies in cognitive sociolinguistics.

Résumé de la thèse :

Cette thèse vise à améliorer l’adéquation explicative et la cohérence interne de la théorie de la Grammaire de Construction, en considérant les raisons et les moyens d’intégrer le sens social dans son modèle du langage en tant que système sociocognitif et complexe adaptatif. Pour ce faire, nous conduisons l’étude de cas d’une structure grammaticale particulièrement rare, inhabituelle, et socialement saillante dans les dialectes de l’anglais américain et britannique: la construction à double modal. Nous proposons une description empirique détaillée des doubles modaux à partir de (i) une étude sur corpus de doubles modaux à partir de deux très larges bases de données géolocalisées, issues de réseaux sociaux aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, et (ii) une étude de terrain sur l’acceptabilité et le sens social des doubles modaux au sein de quatre échantillons de locuteurs dialectaux en Angleterre, en Ecosse et en Irlande du Nord. Nous soutenons qu’une notion du sens social est nécessaire d’un point de vue explicatif pour une analyse adéquate des doubles modaux au sein d’un modèle de Grammaire de Construction, dans une variété de perspectives. Nous soutenons aussi que l’étude de cas des doubles modaux appelle à des révisions internes de deux sous-modèles clés de processus constructionnels en Grammaire de Construction: (a) le principe de Non-Synonymie, redéfini sous le nom du principe de Non-Equivalence, et (b) le sens des constructions, redéfini sous la forme d’une interface conceptuelle sémantique/pragmatique/sociale. Enfin, nous considérons les implications de ces révisions pour une théorie de la connaissance et de l’usage linguistiques affinée et socialement orientée, destinée à davantage d’améliorations par le biais de boucles hypothético-déductives entre le cadre général et une batterie d’études de cas empiriques supplémentaires en sociolinguistique cognitive.

 

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